L’IVG : Parlons en
L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est loin d’être un acte anodin mais c’est une solution pour toutes les femmes enceintes par accident qui ne souhaitent pas garder le fœtus. Quelles sont les démarches à suivre ? Quels délais doivent être respectés ? Comment se passe l’intervention ? Voici quelques réponses à toutes ces questions.
Jusqu’à quand peut-on pratiquer une IVG ?
En France, l’IVG peut être pratiquée jusqu’à 12 semaines de grossesse soit 14 semaines après le 1er jour des dernières règles. Deux types d’IVG sont proposés selon l’avancée de la grossesse.
La méthode médicamenteuse peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 5ème semaine de grossesse, soit en établissement de santé, soit dans le cabinet d’un médecin libéral. Elle consiste à prendre des médicaments à deux jours d’intervalle, l’un interrompant la grossesse, l’autre provoquant des contractions et l’expulsion de l’embryon.
L’aspiration, quant à elle, peut être pratiquée jusqu’à 12 semaines de grossesse. Elle est le plus souvent réalisée sous une courte anesthésie générale. L’opération est généralement très courte (dix à quinze minutes) et, en l’absence de complications, l’hospitalisation ne dure que quelques heures après l’intervention.
Quelles sont les démarches à suivre ?
Première étape, une première demande d’IVG est à effectuer auprès d’un médecin. Un certificat sera délivré lors de cette première consultation. Celle-ci peut aussi être l’occasion de trouver une méthode de contraception appropriée et de faire un dépistage des maladies et infections sexuellement transmissibles.
Ensuite, un entretien social est à effectuer dans un service social ou un centre de planification familiale avec une assistance sociale ou un psychologue.
Après un délai de réflexion de 7 jours minimum obligatoire, la demande d’IVG devra être renouvelée par écrit au cours d’une deuxième consultation médicale. Ce délai de réflexion peut être réduit à deux jours si le terme de la grossesse ne permet pas d’attendre la semaine obligatoire.
Et pour les mineures ?
Les jeunes filles mineures sont protégées par la loi. Si le consentement par écrit des parents est fortement conseillé, il n’est pas obligatoire. Par contre, une mineure doit se faire accompagner par une personne majeure de son choix. Dans ce cas, aucune participation aux frais ne lui sera demandée.
IVG et IMG : quelle différence ?
L’interruption volontaire de grossesse est, comme son nom l’indique, un acte volontaire de la femme enceinte. Celle-ci peut être pratiquée jusqu’à 12 semaines de grossesse. L’interruption médicale de grossesse est, quant à elle, une interruption volontaire de la grossesse pour motif médical à tout moment de la grossesse. Selon l’article L.2213-1 de la loi, « elle peut, à toute époque, être pratiquée si deux médecins membres d’une équipe pluridisciplinaire attestent, après que cette équipe a rendu son avis consultatif, soit que la grossesse met en péril grave la santé de la femme, soit qu’il existe un forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic. ».