La santé passe par votre assiette
L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) affine ses recommandations. Vous pensiez que manger cinq fruits et légumes par jour suffisait ? C’est un bon début mais il y a d’autres options à considérer. Explications.
Bonne année, bonne santé !
La liste des recommandations alimentaires de l’ANSES publiée en début d’année 2017 est le fruit de quatre ans de travail. Si on y retrouve des classiques – pour une bonne santé, alimentation équilibrée et activité physique sont indissociables – on y note aussi des évolutions par rapport aux études antérieures.
Ainsi, par exemple, l’agence ne conclut plus à effet favorable des produits laitiers sur les risques de fractures et reconnaît qu’il faut traiter nos carences en vitamine D.
Stop ou encore ?
L’ANSES propose qu’on lève le pied sur le sel, le sucre, la viande et la charcuterie. Pour celle-ci, moins de 25 grammes par jour, et pas plus de 500 grammes de viande par semaine (hors volaille). Selon certains spécialistes, c’est même encore trop.
Aux seuils maximaux, subsisterait en effet un risque « légèrement accru » de cancer colorectal. Mais aucun souci pour les bonnes graisses, celles des poissons gras (sardines, maquereaux) et les huiles de colza, de noix ou d’olive.
Les légumes secs à notre secours
L’agence nous encourage à augmenter notre consommation de légumes secs (pois chiches, lentilles…), à la qualité nutritionnelle supérieure à celle des céréales, et au faible indice glycémique.
Astuce : en les faisant tremper la veille (avec un peu de bicarbonate de soude alimentaire), préparation et cuisson n’en seront que plus rapide le jour J.
On se bouge !
L’importance de l’activité physique est également mise en avant : elle stimule les organes et les aide à accomplir leur tâche d’élimination des toxines.
En oxygénant tout notre organisme, on lui permet de fonctionner au mieux, on renforce notre système immunitaire et on prévient les maladies chroniques.
Vigilance sur les métaux lourds !
Le niveau de contamination par les métaux lourds, résidus de pesticides et perturbateurs endocriniens est jugé « préoccupant » par l’ANSES. Manger davantage bio serait donc l’idéal, mais on peut aussi aider son corps à éliminer les métaux lourds grâce à des compléments alimentaires dits chélateurs : c’est le cas de la chlorelle ou la spiruline, deux « super algues ».
De leur côté, les additifs alimentaires font débat. Notamment le dioxyde de titane, utilisé pour son opacité et classé comme cancérigène par le Centre International de Recherche sur le Cancer. Si les États-Unis en limitent l’usage à 1% du poids de l’aliment, l’Europe n’a pas fixé, pour le moment, de règles particulières.
L’ANSES a l’intention de mener en 2018 une évaluation plus approfondie des risques que pourrait présenter cet additif pour la santé humaine et l’environnement. Affaire à suivre donc…