Running : Développez votre motivation

C’est dans la tête que ça se joue !

Il y a de fortes chances que vous entendiez cette expression à un moment ou à un autre, avant ou pendant la course. Elle est à la fois fausse (si vous ne vous êtes pas du tout entraîné, avoir un mental d’acier ne sera certainement pas suffisant…) et vraie (l’effort physique peut difficilement s’envisager sans l’effort mental qui lui est associé, surtout sur des courses au-delà de 10 kilomètres).

Homme courant sur la route

La question de la motivation se pose alors

Au risque de vous décevoir, il n’existe pas de recette magique ou miracle pour développer LA motivation. Toutefois, certaines pistes sont à creuser pour développer VOTRE motivation.

Et voici quelques exemples non exhaustifs qui peuvent s’appliquer aussi bien pendant la phase d’entraînement que pendant la course elle-même, tout en s’appliquant autant aux coureurs qui jouent la victoire finale qu’aux milliers d’autres coureurs qui ont des objectifs personnels moins ambitieux.

Identifiez votre but motivationnel

Un sportif peut poursuivre des buts de performance-approche (ce qui le motive, c’est d’être meilleur que les autres : gagner la course, terminer devant un ami au classement final, battre le temps réalisé par un collègue l’année précédente…) et/ou des buts de maîtrise-approche (ce que le motive, c’est de réussir son objectif et de progresser : améliorer son meilleurs chrono, terminer la course, faire moins de 2 heures…).

L’identification du type de buts qui vous correspond le mieux pourra participer à l’augmentation de votre motivation lors des phases d’entraînement ou pendant la course et vous donnera davantage d’énergie pour poursuivre votre effort, notamment lors des passages difficiles.

Trouvez la forme de plaisir qui vous donnera envie de courir. Le fil rouge de ce que l’on appelle la motivation intrinsèque et le plaisir. Elle peut prendre différentes formes :

  • La stimulation : Je cours pour les sensations et les émotions que cela m’apporte.
  • La connaissance : Je cours pour le plaisir d’apprendre de nouvelles techniques d’entraînement, d’explorer un nouveau parcours, de découvrir une nouvelle course.
  • L’accomplissement : Je cours pour le plaisir de me surpasser ou de progresser. C’est-à-dire de terminer la course ou améliorer son chrono

Ces trois formes de plaisir ne sont pas exclusives, elles peuvent bien entendu se combiner.

Optimisez la définition de vos objectifs

Contrairement à ce que l’on pense, se fixer un objectif élevé, voire très élevé, est très souvent nécessaire pour développer sa motivation.

Si l’objectif doit certes être élevé, il est nécessaire qu’il soit à la fois réaliste et individualisé. Trop élevé, la motivation s’effondre car il parait inatteignable. Trop faible, la motivation baisse car le coureur se dit souvent qu’il n’y a pas vraiment besoin de s’accrocher pour l’atteindre, ce qui conduit souvent à « sauter » des entraînements ou à ne pas se donner à fond pendant la course…

C’est pourquoi un objectif élevé mais adapté à votre niveau habituel de performance et à vos possibilités d’entraînement semble le plus motivant.

Décomposez vos objectifs

Un objectif final trop long à atteindre a souvent tendance à faire baisser la motivation car il semble irréaliste et trop lointain.

Se fixer des objectifs à des échéances temporelles à court, moyen et long terme est un moyen d’entretenir sa motivation.

Ainsi, déterminer un objectif d’entraînement pour les deux prochaines semaines ou fixer un temps à atteindre lors du prochain kilomètre pendant la course sont des exemples de mise en œuvre permettant d’éviter un effritement de la motivation.

Dans cette optique, l’utilisation d’un carnet d’entraînement, d’une application pour smartphone ou d’une montre connectée est un excellent moyen de se motiver grâce à l’identification de ses progrès réguliers et à l’exploitation d’indicateurs d’effort permettant de se repérer (par exemple son temps au kilomètre ou son intervalle de fréquence cardiaque).

Ne soyez pas négatifs

Poursuivre des buts d’évitement revient à vouloir éviter l’échec plutôt que de vouloir rechercher la réussite

Se dire que l’on s’entraîne pour ne pas être le dernier de son groupe d’amis ou se dire pendant la course que l’on ne veut absolument pas terminer derrière le coureur avec le t-shirt jaune revient souvent à faire baisser la motivation en créant du stress lié à la peur de l’échec.

Formuler de façon positive des buts de performance-approche ou de maîtrise-approche est donc beaucoup plus pertinent d’un point de vue motivationnel.

Si la motivation dépend de facteurs externes (l’environnement, l’entraîneur, les spectateurs, l’argent, la reconnaissance sociale, les amis, la famille…), elle dépend toujours de l’individu qui décide lui-même du niveau de motivation qu’il veut bien déployer dans une tâche.

C’est donc à vous de trouver la meilleure façon de vous motiver pour réussir au mieux votre prochain grand objectif !

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