Comment rester positif au quotidien ?
Voir les choses du bon côté, quand le monde marche sur la tête, fait-il de nous des imbéciles heureux ? Et si c’était plutôt la meilleure recette du succès en ces jours difficiles. En restant positifs, nous faisons non seulement du bien à notre moral et notre santé mais nous nous offrons toutes les chances de concrétiser nos projets.
La méthode Coué
« Je vais bien… Tout va bien… » Ça vous rappelle quelque chose ? Dans son sketch Le Dépressif, Dany Boon raillait gentiment la méthode Coué, visiblement inefficace à guérir les angoisses de son personnage. Or c’est précisément à Émile Coué, pharmacien de son état, que l’on doit l’origine de la pensée positive, au début du 20ème siècle. Ou plus exactement à l’autosuggestion positive.
Une méthode à la fois préventive et curative, selon son célèbre inventeur, mais qui, selon ses détracteurs, prive le patient de tout esprit critique sur son environnement et sur lui-même.
Être acteur de sa vie
Sans tomber dans le syndrome de l’autruche, voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide a son importance. Être positif nous aide à persévérer et à trouver des solutions. Nous devenons acteurs de nos vies et plus seulement spectateur.
« Ce qui importe, ce ne sont plus les évènements eux-mêmes, c’est la façon dont nous voyons ces évènements, observe Géraldine, 31 ans, qui s’intéresse depuis des années au domaine du développement personnel. Il nous pousse à prendre notre vie en main, à rebondir et à chercher surtout ce qui nous rend heureux. »
« Être positif ne veut pas dire naïf, nuance Gilles, enseignant de 46 ans, devenu adepte de la pensée positive. Il s’agit de comprendre les mécanismes de ce qui nous entoure pour attirer le positif autour de nous. »
[pub type= »banniere »]
A votre santé !
Les pensées positives ne sont pas seulement bonnes pour le moral. Elles sont excellentes pour notre organisme. Dans les années 1970, le journaliste américain Cyprien Neveux a relaté comment il était parvenu à surmonter une maladie chronique dégénérative à l’aide de films comiques. Les fous rires l’avaient aidé notamment à surmonter les fortes douleurs provoquées par son traitement.
Une fois guéri, il se passionna pour le monde scientifique et enseigna à l’université de médecine de San Francisco, où il put vérifier à plusieurs reprises combien le rire et l’optimisme jouaient sur les chances de guérison des patients.
Depuis, les neurosciences ont mis en évidence le caractère chimique de ce processus. Elles ont identifié notamment le rôle de la sérotonine, un neurotransmetteur fabriqué dans les neurones du tronc cérébral. Stimulée par la passion amoureuse, les relations sociales, les pensées positives et les contacts physiques, elle agit comme un euphorisant sur notre organisme.
Et dans les pays anglo-saxons ?
Il faut admettre qu’au pays de Voltaire et des Lumières, les optimistes invétérés n’ont pas vraiment la cote, à l’inverse des cultures anglo-saxonnes. Barack Obama et son mythique slogan « Yes we can » sont la parfaite illustration de la pensée positive à l’américaine.