Zoom sur les nouvelles huiles santé

Lin, chanvre, avocat, raisin… la palette des huiles alimentaires ne cesse de s’élargir, chacune promettant monts et merveilles pour notre santé. Alors, effet de mode ou véritable alliées santé ?

Huile d'olive versée dans un bol

Huile et santé, une équation contre-nature ?

Aliment gras par excellence, l’huile a longtemps été taxée de tous les maux, à commencer par une tendance certaine à favoriser le surpoids, l’excès de cholestérol et les maladies cardiovasculaires. Il est vrai qu’à raison de 900 calories en moyenne pour 100 grammes, l’huile, ou plutôt, les huiles figurent parmi les aliments les plus caloriques et gras qu’ils soient.

Elles n’en sont pourtant pas moins indispensables à l’organisme auquel elles apportent, notamment, des vitamines et des acides gras, parmi lesquels les fameux Oméga-3 et Oméga-6 que notre corps ne sait pas fabriquer.

Protectrices et stimulantes

Les acides gras essentiels véhiculés par les huiles sont importants car ils contribuent au maintien des membranes cellulaires, mais aussi au bon fonctionnement du cerveau, à la protection des systèmes cardiovasculaires et nerveux, ou encore à la stimulation de nos défenses anti-inflammatoires et immunitaires.

La juste dose

Le cocktail Oméga-3 et Oméga-6 nécessite toutefois d’être parfaitement dosé, faute de quoi les deux acides entrent en compétition l’un avec l’autre et annulent, voire inversent leurs effets santé respectifs.

L’Agence nationale chargée de la sécurité alimentaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), recommande ainsi un ratio de cinq volumes d’Oméga-6 pour un volume d’Oméga-3. Un ratio difficile à respecter car notre alimentation, en particulier quand elle est industrielle, contient 12 à 14 fois plus d’Oméga-6 que d’Oméga-3.

Or si les huiles les plus courantes (tournesol, maïs, arachide, palme ou pépins de raisin) sont très riches en Oméga-6, d’autres donnent aux contraire l’avantage aux Oméga-3 et peuvent ainsi contribuer utilement à rééquilibrer le dosage.

C’est le cas, notamment, de l’huile de colza, de germe de blé, de lin, de chanvre, de courge ou de noix. L’huile d’olive est, quant à elle, pauvre en Oméga mais très riche en vitamines E et A. Ce premier éclaircissement posé, reste encore à savoir comment tirer au mieux parti de ces huiles santé.

Les bons usages

Les huiles ne se prêtent pas toutes aux mêmes utilisations. Les huiles riches en Oméga-3 ont, par exemple, l’inconvénient d’être fragiles et de mal supporter la cuisson. Chauffées trop longtemps ou à trop haute température, elles peuvent produire des substances potentiellement cancérogènes.

Mieux vaux donc leur préférer l’huile d’olive pour la cuisson, tout en évitant de la faire fumer, le « point de fumée » étant le signal de détérioration de l’huile.

Pour l’assaisonnement, les choix dépendra surtout des goûts personnels, mais chaque huile possédant ses propres vertus, varier les plaisirs constitue encore le meilleur moyen de rester en forme.

De véritables potions magiques

Correctement associées, les huiles ont des vertus thérapeutiques insoupçonnées. Par exemple, mélanger les huiles de noix, de chanvre, de bourrache, de sésame et de colza protège du vieillissement cellulaire tout en renforçant le système immunitaire.

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