Quel régime est fait pour moi ?
Quand on veut perdre du poids, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans la jungle des régimes. Rapide, durable ou tout simplement à bannir : il existe presqu’autant de cures amaigrissantes que de personnes qui souhaitent maigrir. Mais attention, tous les régimes ne sont pas toujours bons pour la santé, et il convient d’adapter ses habitudes alimentaires à son mode de vie. Tour d’horizon des régimes les plus populaires et des bonnes habitudes à prendre.
Le régime dissocié
Le principe du régime dissocié
Plutôt destiné à ceux qui veulent perdre quelques kilos rapidement en vue d’un évènement à court terme (mariage, réception…), ce régime est fondé sur une base simple : manger de tout, mais pas au même moment.
Glucides et lipides sont, par exemple, jugés incompatibles par les défenseurs du régime dissocié. C’est pourquoi, ils préconisent de manger tous types d’aliments (pâtes, viandes, laitages…) à volonté, mais pas au cours du même repas.
Les avantages du régime dissocié
Aucun aliment n’est spécifiquement interdit dans ce régime, tant que deux familles d’aliments ne sont pas associées au cours du même repas. La perte de poids est visible à court terme pour une raison toute simple : à force d’ingérer le même aliment, on a tendance à s’en lasser, et donc à réduire ses quantités.
Les inconvénients du régime dissocié
Qu’on se dise, de tous les régimes présentés ici, c’est surement le pire ! D’une part parce qu’il est quasiment impossible à concilier avec une vie sociale (pas de restaurants ou de goûters entre amis) ; d’autre part parce que répartir ses aliments en fonction des repas engendre de forts risques de carences ; enfin, parce que la reprise de poids est presque inévitable à l’issue de la cure, ce régime ne permettant pas d’inclure de nouvelles habitudes alimentaires saines.
Dernier détail : même si cette cure a souvent été testée, l’efficacité de la dissociation des aliments n’a jamais été scientifiquement prouvée !
L’avis du nutritionniste sur le régime dissocié
Mieux vaut l’éviter à tout prix : ce régime n’est a priori pas bon pour la santé et peut être source de nombreuses carences et d’un profond déséquilibre alimentaire. Il fonctionne essentiellement sur la diminution de la quantité d’aliments ingérés dans un même repas par lassitude et monotonie conduisant à une tristesse à s’alimenter.
Le régime hypocalorique
Le principe du régime hypocalorique
Les cures hypercaloriques – dont la plus connue est le programme Weight Watchers – reposent sur une base très simple : pour maigrir, il faut absorber moins de calories ! Elles se fondent donc à la fois sur la réduction des glucides et des lipides dans l’alimentation et sur le fait d’absorber moins de calories qu’on en dépense.
En réalité, la plupart des régimes sont « hypocaloriques », mais ici il est bien question de réduire les quantités tout en conservant une alimentation variée avec quelques règles d’or : éviter le grignotage, réduire le sucre, élaborer des assaisonnements moins riches en graisse, privilégier les aliments riches en fibres… L’idée étant d’absorber en moyenne entre 1000 et 1500 calories par jour (contre 2000 habituellement chez un adulte en moyenne).
Les avantages du régime hypocalorique
L’atout majeur de ce régime est qu’il permet de conserver une grande variété alimentaire. On mange de tout – ce qui nous autorise même quelques écarts ! – mais en plus petite quantité… ce qui a tendance à limiter la frustration induite par les régimes. Par ailleurs, il s’adapte relativement bien au mode de vie de chacun et n’empêche pas une vie sociale.
Les inconvénients du régime hypocalorique
Réduire ne veut pas dire « supprimer ». Attention donc aux programmes hypocaloriques trop drastiques (type « bouillon de légumes ») qui peuvent engendrer des carences ou une sensation de faim risquant d’aboutir sur un « craquage sur la pâte à tartiner aux noisettes ».
Ce type de régime ne convient d’ailleurs pas à tout le monde, notamment aux personnes qui ont besoin d’un encadrement strict dans leur démarche. Enfin, compter le nombre de calories ne doit pas devenir une obsession, au risque de perdre tout plaisir dans sa relation aux aliments.
L’avis du nutritionniste sur le régime hypocalorique
Des cinq régimes, c’est sans doute le moins déséquilibré dans la mesure où toutes les familles alimentaires sont représentées, comme dans le cas des régimes Weight Watchers, qui reste varié. C’est donc celui qui conserve le moins de risque pour la santé.
Toutefois, il nécessite une bonne éducation alimentaire pour ne pas réduire les aliments à de simples calories ou un nombre de points et tomber dans une obsession de la chasse aux calories.
Le régime hyperprotéiné
Le principe du régime hyperprotéiné
Comme son nom l’indique, ce régime fait la part belle aux protéines en imposant de supprimer la quasi-totalité des apports en glucides et lipides, ce qui permet de diminuer de manière drastique l’apport calorique tout en empêchant la fonte des muscles. Très à la mode ces dernières années, il a été popularisé par le fameux « régime Dukan ».
Ce régime très restrictif privilégie les aliments riches en protéines comme les viandes, les poissons, les œufs, les produits laitiers, le soja ou encore les substituts de repas. Il se déroule généralement en trois phases : une phase d’attaque de quelques jours où l’on se nourrit exclusivement d’aliments hyperprotéinés, une phase de réintroduction progressives des autres aliments (légumes, sucres lents) et une phase de stabilisation.
Les avantages du régime hyperprotéiné
Le principal atout de ce régime est qu’il engendre une perte de poids rapide, visible dès les premiers jours du régime. C’est u régime efficace au niveau de la perte de poids, et donc motivant. Par ailleurs, ce régime est simple à assimiler. Pas de calories à compter puisque la perte de poids repose uniquement sur le type de nourriture ingérée ! Pas de sensation de faim non plus, on se sent toujours rassasié.
Les inconvénients du régime hyperprotéiné
Gare au risque de carences ! Les aliments interdits sont nombreux et une sensation de fatigue peut vitre naître d’un manque certain de vitamines et de minéraux. Il est donc nécessaire d’effectuer un suivi médical régulier lorsque l’on se lance dans un régime hyperprotéiné.
A noter également que ce régime est totalement déconseillé en cas d’insuffisance rénale. Par ailleurs, ne vous lancez pas dans ce régime si la motivation n’est pas au rendez-vous. C’est en effet l’un des plus restrictifs et, à ce titre, il ne permet quasiment aucun écart. Enfin, sachez que s’il engendre une perte de poids rapide, ce régime est également très propice à l’effet yoyo.
L’avis du nutritionniste sur le régime hyperprotéiné
C’est un régime certes très efficace quant à la perte de poids. Toutefois, il faut garder en tête qu’on a tendance à perdre vite, mais pas forcément correctement : c’est en effet un régime à la fois déséquilibré, désociabilisant, frustrant et surtout non recommandé pour les diabétiques et les personnes atteintes de certaines autres pathologies.
[pub type= »banniere »]
La chrono-nutrition
Le principe de la chrono-nutrition
Cette méthode s’appuie sur un concept reposant sur les besoins du corps qui stipule que le repas du matin devrait être gras (composé de beurre, pain, fromage…), celui du midi plutôt dense (viande ou poisson associés à des féculents), le goûter sucré (chocolat, oléagineux, fruits secs ou frais) et le dîner le plus léger possible (en général des légumes). Si chaque aliment est mangé au moment de la journée où il est le plus utile, alors il sera mieux assimilé par l’organisme qui stockera moins de graisses.
Les avantages de la chrono-nutrition
Il s’agit plus d’un rééquilibrage alimentaire que d’un régime au sens strict du terme. Cette méthode est censée respecter l’horloge interne et donc la santé. De plus, il n’oppose a priori aucun interdit (à la seule restriction de manger chaque type d’aliment au bon moment), la frustration est donc moins importante que pour les autres régimes.
Les inconvénients de la chrono-nutrition
En pratique, la chrono-nutrition est très difficile à appliquer car elle n’est pas adaptée à notre mode de vie. Difficile en effet pour certains d’avaler autre chose que du sucré au petit-déjeuner ou de se passer d’un dîner en famille, souvent un peu copieux. D’autre part, le but premier de ce régime n’est pas forcément de perdre du poids, mais plutôt de suivre sa « chronobiologie ». L’objectif d’amincissement n’est donc pas l’idée première.
L’avis du nutritionniste sur de la chrono-nutrition
Ce n’est pas le régime idéal pour maigrir car même s’il peut répondre à certains besoins, il reste riche en lipides.
Le régime « IG »
Le principe du régime « IG »
Manger varié tout en contrôlant la qualité des glucides ingérés : tel est l’objectif de ce régime qui se base sur l’index glycémique des aliments (d’où son nom de régime « IG »).
Cet index permet, en réalité, de classer les aliments en fonction de l’élévation de la glycémie – c’est-à-dire du taux de sucre – qu’ils produisent quand on les consomme. Plus l’index glycémique d’un aliment est élevé, plus il a tendance à provoquer une sécrétion d’insuline dont le rôle est de faire baisser le taux de sucre. Cela provoque alors une sensation de faim à l’origine de la prise de poids.
C’est pourquoi le régime « IG » privilégie les aliments à index glycémique bas, tels que les produits non raffinés, les légumineuses, légumes, viandes, poissons et certains fruits.
Les avantages du régime « IG »
Le régime « IG » permet de conserver une alimentation variée, sans sensation de faim puisqu’on ne limite pas le nombre de calories. Par ailleurs, cette méthode serait l’une des plus fiables pour le maintien du poids à long terme dans la mesure où il est couplé à une nouvelle éducation alimentaire.
Les inconvénients du régime « IG »
Pour être efficace, le régime « IG » nécessite une bonne connaissance de la classification des aliments en fonction de leur index glycémique, ce qui peut parfois nous conduire à considérer notre assiette comme un simple nombre de points.
D’autre part, la difficulté du régime « IG » réside dans le fait que l’index glycémique de chaque aliment n’est pas fixe : il varie en fonction de son origine, de son traitement (cuit ou cru), sa transformation (concassage, réduction en farine, en purée…), ce qui peut devenir un vrai casse-tête.
L’avis du nutritionniste sur le régime « IG »
C’est le plus équilibré de tous. Le principe de base est bon et peut être intégré à notre alimentation, mais la difficulté de ce régime est de pouvoir l’adapter à son quotidien et de le maintenir à long terme.